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AIME LADY M. de Domenico Carli

Dernière mise à jour : 15 déc. 2024


Aime Lady M. de Domenico Carli

Mise en scène: Lucia Placidi,

Jeu: Erika Von Rosen, En cours de distribution

Scénographie: Célia Zanghi Création

Lumières et régie Loïc Rivoalan

Production: Compagnie Ligne 46

Soutien: Loterie Romande, Commune de Plan les Ouates, Fondation Jan Michalski, soutien à l’écriture de la Société Suisse des Auteurs


Ce projet a commencé par une rencontre, un voyage à travers un autre texte, un autre rêve ;

comme dans toutes les histoires de la vie, il y a le hasard qui est plutôt « une énergie » qui

véhicule nos vies, nos destins. C’est comme ça que nous nous sommes rencontrées Erika et

moi. Dans ce concours de circonstances, il y a eu une autre rencontre celle de Lady Macbeth;

ce nom aux résonances monstrueuses et obscures a fait écho en nous en même temps. Nous

avons pris cela comme un signe du destin, une force qui nous a tout de suite ancré dans la

même direction, vers le même but : donner naissance à Lady Macbeth.

Il y a des personnages de théâtre qui touchent à l’infini, qui nous laissent perplexe car leur

complexité nous dépasse, nous interpelle ou nous questionne. C’est le cas du personnage de

Lady Macbeth de Shakespeare dont se sont emparés des écrivains et réalisateurs de cinéma

comme Nicolaï̈ Leskov, Wajda Andrzej, Valeri Todorovski, Kurusawa ou encore Orson

Welles et d’autres encore... Aucune limite, aucune frontière...

Parmi les caractères féminins dépeints par Shakespeare, Lady Macbeth est sans doute la plus

énigmatique et ambiguë ; elle renferme en elle de multiples personnalités qui rendent ce

personnage très proche de notre époque ouvrant des éléments nouveaux sur la question de la

femme dans notre société moderne, de ses rôles multiples et de sa quête de sa véritable

identité.

Lady Macbeth est un personnage emblématique d’une personnalité narcissique, prête à tout

pour posséder, argent, amour, pouvoir-, jusqu’à provoquer la mort. Qui est cette femme

aujourd’hui ? Quel pourrait être son vécu ? Quel est son passé ? Qui ou qu’est-ce qui a

provoqué ce vide narcissique en elle ? Comment la, les démasquer ? Qui sont-elles vraiment ?


Lucia Placidi


L’écriture : Note d’intentions

Écrire Aime Lady M.
c’est pour moi répondre à l’invitation de Lucia Placidi, une metteuse

en scène originale, d’une compagnie de théâtre qui prend le pari de l’écriture

contemporaine et s’autorise le temps de la recherche.


Écrire Aime Lady M.
c’est saisir l’opportunité d’une écriture originale d’une pièce d’un

genre particulier.


Aime Lady M.
se veut comme l’invitation à un voyage en compagnie de M., un

personnage inquiétant, fragile et surprenant.
Un voyage sous forme d’enquête à la

recherche des origines de cette femme, ses racines les plus intimes afin de dessiner le

portrait d’une personne malmenée par la vie ou bâtie sur une autre notion du bien et du

mal.

Aime Lady M. est fondée sur le sujet des femmes criminelles. Cette pièce de théâtre

puisera sa matière dans une somme d’enquêtes, d’interviews et d’ouvrages scientifique

et de fictions. Des figures telles Lady Macbeth, Violette Nozière ou encore les sœurs

Papin se profilent rapidement mais nous essayeront d’approfondir encore le sujet et de

différentes manières. Ainsi, grâce aux apports des musiques savantes et populaires,

une iconographie et une littérature protéiforme, de Shakespeare à Leskov, de

Warlikowski à Orson Wells en passant par M. Foucault, Delacroix, Piranese et M.C.

Escher nous essayerons de créer une écriture, des personnages envoûtants, troublants

qui saurons-nous faire frissonner et rire.

Loin de nous toute tentative psychanalytique de trouver les conditions déterminantes

d’un destin hors norme. Nous pointerons plutôt vers une tentative pudique et poétique

de tracer le portrait d’une femme passionnée par la vie, avide de vies, désirante et

vivante. De la suivre dans les méandres de son existence mouvementée.

Située dans l’univers carcérale (une cellule, la buanderie, la salle d’interrogatoire et le préau)

Aime Lady M. offre des possibilités d’écriture intéressantes.

Ainsi dans une cellule de prison la vérité et le mensonge prennent des valeurs

différentes. Chacun peut s’inventer un passé. Le choix de nommer les personnages que

par une seule lettre révèle le niveau d’anonymat que nous souhaitons installer au début

de la pièce. Cet anonymat qui permet tous les jeux de fictions et d’autofiction.

Aime Lady M. sera aussi traversé par un humour coriace et forcément vivifiant. Les

personnages l’exigent.
Le processus d’écriture, entretenu par un dialogue soutenu

avec Lucia Placidi, metteuse en scène avec qui j’ai déjà collaboré (L’Affaire Orlando –

librement inspiré d’Orlando de V. Woolf) et les comédiennes er comédiens densifieront

les propos.

La prison fournit une multitudes de situations dramaturgiques : qui détient qui ? Qui

surveille qui ? Qu’est-ce que le monde extérieur ? Qu’est-ce que le monde carcéral ? Le

monde carcéral féminin ?


Domenico Carli





 
 
 

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